Bienvenue chez les entendants : épisode 3

Cela fait maintenant 4 jours que je suis dotée d’oreilles bioniques. Et heureusement que c’était le week-end car l’expérience est rude.

Test à domicile

Je m’habitue petit à petit à mes nouveaux amis. L’entretien n’est pas très compliqué, leur mise en place non plus.

Ils savent se faire oublier excepté une petite chose très inconfortable : Mais bon sang, qu’est ce que les embouts donnent une furieuse envie de se gratter le conduit auditif ! Cela me démange, c’est une horreur…Mon conduit auditif doit être tout irrité. Après quelques recherches sur internet, il paraîtrait que l’huile d’amande douce soulage et hydrate le conduit auditif sans danger pour les appareils. Pour vous aider une idée de la sensation, imaginez que vous avez une bestiole qui s’éclate à monter et descendre dans vos oreilles….

Je continue mes tests. Il est appréciable de ne plus avoir la télévision qui braille. Je me surprends même des fois à devoir baisser le volume. Il en va de même pour la radio. En voiture, le bruit de la fermeture automatique des portières me fait sursauter. Pour l’instant, je n’ai pas conduit en ville. Tant que je ne spatialise pas le son, je ne me sens pas d’affronter la circulation citadine ( ni sa foule d’ailleurs).

Test en extérieur

J’avoue, je suis impatiente de pouvoir vivre une vie d’entendante normale, de pouvoir aller dans un lieu public sans appréhension. Et bien ce n’est pas gagné ! Je n’ai pas voulu rester sagement à la maison. Mais je ne voulais pas affronter un grand magasin, sa musique d’ambiance et sa foule. J’ai donc été chez A****n où j’ai trouvé plein de bidouilles pour les loisirs créatifs et bouquiner chez C*****a. 

Rapidement et naturellement, je fuis les zones pleines de monde. Je me réfugie au coin lecture BD. J’ai quand même tenu une bonne heure. Le gros avantage de la lecture est que je rentre dans ma bulle très facilement et me protège ainsi facilement du bruit. En plus, j’ai lu des trucs très chouettes comme « Le loup en slip » (J’en ferai peut être la critique ici).

Dès qu’il y a trop de monde je ne comprends rien, je ne sais pas d’où vient le son. Et le pire est la nausée, le mal de mer qui me prend dans ces moments. Mon cerveau a du mal à choisir entre traiter toutes les nouvelles informations qui lui arrivent et me maintenir debout.

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J’entends effectivement quand les gens parlent à gauche, pas quand ils arrivent par la gauche. La faute, je pense au léger décalage du au transfert d’information du Cros à l’oreille droite. 

A la caisse des magasins j’ai toujours besoin de la lecture labiale pour communiquer sinon avec le brouhaha, je sus incapable de sélectionner les informations. Tout ça car je ne spatialise pas encore le son.

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Bilan du week-end

J’ai fait le choix de porter le plus possible les appareils pour m’y habituer,  compris chez moi. Cela me fatigue beaucoup. Mon cerveau mouline à mort y compris quand je dors. Je le sens bien car au réveil, je ne suis absolument pas reposée. Le corps va bien, il est reposé, ce veinard. mais mon pauvre cerveau non….J’avais songé aller au cinéma ce week-end. J’en avais très envie, j’ai hâte de tester le son du cinéma. Mais qui dit pluie, dit foule au ciné et cela faisait un peu trop pour un test. Et j’ai déjà du mal à récupérer alors si je force, je ne sais pas si je tiendrais la semaine.

Cela ne fait que 4 jours. 4 jours où j’avance à petits pas. Il me reste tant de choses à tester : cinéma, téléphone, shopping en ville, concert etc….La lenteur de l’acclimatation est frustrante mais nécessaire

Au fait, il paraît que comme mon chat s’appelle GPS et mon gps Bernard, il faudrait que je donne un petit nom à mes « oreilles bioniques ». Si vous avez des idées, n’hésitez pas en commentaire !

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Bidouilles de Noël 2018

Pour une fois je m’y prends tôt pour faire mes décorations de Noël mais entre la météo exécrable et le fait que mes oreilles « bioniques » épuisent mon cerveau à une vitesse folle, j’ai préféré rester au coin du feu à bidouiller.

L’an dernier, je m’étais lancé avec plus ou moins de succès dans des chouettes en laine. Cette année, j’ai customisé des …Pommes de pin.

Matériel

  • Pommes de pin bien ouvertes
  • 1 bombe de peinture argent
  • 1 pistolet à colle
  • des chutes de ruban, de laine, des perles etc…tout ce qu’on peut récupérer

Préparation

La décoration 2018

Elle est beaucoup plus épurée que l’an passé. Il y a beaucoup de récup’, notamment pour la « patinoire »

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Bienvenue chez les entendants : épisode 2

Depuis hier j’ai quitté le monde des malentendants et ai découvert tout un monde de bruits que je ne soupçonnais pas. Je vais tenter ce soir de restituer le ressenti de cette première journée. J’avoue ne pas avoir très bien dormi. J’ai été réveillée par l’appréhension d’affronter le collège, cet univers bruyant un peu particulier.

Premiers pas

S’équiper pour la première fois le matin est curieux….Petit conseil : se brosser les cheveux sans les appareils, le bruit est affreux. Attraper les clés, son sac à main, en fait tout cela est bruyant.

Après un trajet sans encombre, où écouter la musique est toujours un régal, me voilà prête à affronter le bruit quotidien. J’ai juste oublié un détail : ma voix. dès que j’ouvre la bouche, j’ai une voix de robot dont je ne gère absolument pas le volume sonore.

L’entrée dans l’arène

Le bruit dans le hall est contre toute attente supportable. Ce n’est plus un brouhaha inaudible. C’est bruyant mais net. J’ai été prudente, j’ai été récupérer mes élèves avant le rush. La mise en rang devant la porte et l’entrée dans le CDI ont été l’épreuve du feu. Ce moment où les élèves sont remuants et impatients, où comme au pire moment des soldes, ils vous prennent d’assaut pour savoir si ils peuvent venir, aller à l’ordinateur etc… 

« Madame ! Je peux aller sur Pronote ? »

J’entends tout. Le moindre chuchotement. C’est désarçonnant. J’entends un élève chuchoter à l’autre bout de la pièce. Je ne saurais pas dire où dans la pièce mais je l’entends. Des fois, cela donne l’impression qu’il y a de la friture sur la ligne. Le son ressemble un peu à la voix de Voldemort dans la tête d’Harry Potter.

 

Dans l’ensemble, tant qu’il n’y a pas plusieurs personnes qui parlent même temps ça se passe bien. Par contre, j’ai fait la bêtise d’aller en salle des professeurs. C’était trop tôt. J’ai du aller y récupérer ma collègue. Imaginez une pièce de 50m² pleine de monde.  Chaque groupe papote. On dirait un immense grondement.

Les profs discutant en salle des profs

Je dois me faufiler au milieu de la foule. Le choc est violent. Mon cerveau est d’un coup submergé d’informations et panique. Dans ma tête un énorme panneau « Tires toi de là » clignote.

Au secours !!!!

J’ai accompli ma mission sans saluer quiconque. Pas par impolitesse, mais par panique du bruit. Je ne gère rien.

Les sons

Il y a des sons très proches. Le bruit des cheveux, le froissement d’une feuille papier, le frottement d’un tissu etc…Plus la matinée avance, plus je fatigue. Il était temps que la matinée s’achève. J’ai la nausée. Une sorte de mal de mer sans vertiges, puisque je triche. Je sens que les anti-vertigineux vont être ces prochains jours mes meilleurs amis.

Après m’être reposée, je suis allée faire des courses ce soir. Dans un magasin pas trop grand, sans musique d’ambiance. Je ne me suis pas senti agressée par le bruit. Toujours ce problème de nausées. Je pense que cela doit être du au changement de repérage dans l’espace par rapport au bruit et à l’équilibre. Cela ira mieux quand mon cerveau aura trouvé le truc pour compenser. Je lui fais confiance pour ça, il a toujours été efficace.

Bilan de la journée

Après avoir porté 10h, mes appareils, je suis toujours comme une gamine qui redécouvre chaque bruit. Et même si cela est usant et fatiguant, cela est une chouette aventure à vivre. Les précieux conseils de toutes les personnes appareillées au collège ( On doit pouvoir monter un club) sont encourageants. Bon apparemment le port de bonnet trop serré n’est pas conseillé (Si vous avez des modèles de chapeau sympa n’hésitez pas à les mettre en commentaires).

Par contre, je suis déçue. Mes oreilles magiques ne sont apparemment pas compatibles Bluethooth car ils fonctionnent « en connexion sans fil »entre eux (Et l’appareil qui permettrait la connexion Bluethooth coûte 200€.  Cela fait un peu cher pour répondre au téléphone directement dans les oreilles et connaitre le niveau d’usure des piles !)

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Bienvenue chez les entendants : épisode 1

Ce matin j’ai donc vécu ma grande dernière de malentendante. Depuis ce soir, un nouveau monde s’ouvre à moi.

Merci

D’abord, un grand merci à tout ceux qui m’ont soutenu ces derniers mois. Merci à ma famille, mes amis et mes collègues pour tous vos petits messages d’encouragements aujourd’hui. Un merci particulier pour mon accompagnateur de ce soir. Sa discrète, mais rassurante présence ce soir a été d’une grande aide.

L’attente

La journée a été longue. Le stress montant lentement mais surement, par vagues, tel un océan prêt à m’engloutir. J’avais à la fois hâte et peur. Le nombre de messages d’encouragements autour de moi n’y changeant rien.

Le trajet pour se rendre chez l’audioprothésiste sera long, angoissant, malgré le calme, la sérénité et la conduite sûre de mon accompagnateur. L’élastique de la pochette contenant tous mes documents ne doit sa survie qu’à sa robustesse. Pleine d’appréhension, je passe enfin la porte du cabinet de l’audio, aidée par une dernière blague de mon accompagnateur.

Heureusement, pas le temps de souffler. Le rendez-vous commence directement.  Je rencontre enfin mes « oreilles bioniques ». Le premier contact sera…l’insertion des piles ! L’audioprothésiste est pédagogue et je comprends vite le fonctionnement de mes deux nouveaux amis.

Mes nouveaux amis : Bolero B90 et Cros

Et voici maintenant la minute téléachat sans le talent de Pierre Bellemare !
Comme vous pouvez le voir, le kit de bienvenue pour oreilles bioniques est plutôt…fourni : des piles, des lingettes nettoyantes, une boite de déshumification, deux boîtes de transport, les notices et…les appareils.  

Pour faire court, le système CROS fonctionne à l’aide de 2 appareils. Le CROS est le micro qui prend le son à gauche pour l’envoyer à l’autre appareil à droite sur mon oreille valide. L’idée pour l’instant est de soulager l’oreille droite en lui fournissant à domicile les sons provenant de l’autre côté. Plus besoin de tourner la tête, de se concentrer pour « entendre » ce qui arrive de gauche. Le son arrive sans fil ! Par la suite, l’appareil de droite sera affiné sur les fréquences où l’audition est défaillante.

Les deux appareils sont donc différents et ont chacun une fonction propre. Par contre, vu la taille du repère indiquant de quel côté se positionne l’appareil, il vaut mieux ne pas être en plus malvoyant !

 

Les sensations

Contre toute attente, la transition n’a rien de violente. La première chose qui étrange est le son de ma voix. On dirait que je parle dans un micro. Après quelques réglages cette sensation s’atténue, mais je dois m’habituer à ma voix.

Ensuite, entendre le son qui arrive de la gauche sans avoir à tourner la tête. c’est tout simplement génial. Cela demande beaucoup moins d’attention pour se repérer dans l’espace. Je redoutais le bruit de la rue, de la circulation. Finalement le choc sera moins violent que redouté. J’entends juste mieux et plus détaillé. Entendre le bruit du manteau de mon chauffeur quand il passe les vitesses, entendre sa voix de façon audible, dans le noir en étant passagère, donc du « mauvais côté » est….tout simplement comment dire….magique. Et j’ai choisi un accompagnateur avec la voix idéale pour ça : douce, grave avec l’accent de mon sud-ouest natal.

Evidemment ce soir, je teste. La musique…je retrouve la musicalité perdue sur un morceau pas des plus doux …Mais le rendu est génial

Je dois baisser le son de la télévision, j’entends parfaitement le son du four à gauche même en faisant la vaiselle. La musique au casque marche aussi avec cependant un défaut : ma voix devient métallique.

Le plus déstabilisant est d’entendre le bruit de mes cheveux frottant sur l’appareil. Pour l’instant, je n’ai pas l’impression que mon cerveau fatigue plus. Le petit dôme champignon s’insérant dans l’oreille n’est pas le truc le plus confortable, mais les appareils savent se faire oublier. Et surtout je sens la différence avec ou sans. Et les cheveux détachés, nul ne peut deviner que je suis équipée d’oreilles magiques ! 

Mais demain  amènera d’autres découvertes, d’autres sensations…A voir si le bilan reste positif. En attendant comme mon accompagnateur me l’a dit ce soir : « Bienvenue chez les entendants ! »

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Ce soir c’est la dernière …

Ce soir c’est la dernière…ma dernière soirée de malentendante dans un monde d’entendants qui n’a jamais vraiment été adapté. Ce n’est pas lui qui s’est adapté à moi, mais moi à lui. Dans ce domaine là, j’ai dû bidouiller aussi.

Des années à essayer de compenser cette oreille manquante, à trouver des astuces pour que cela ne se voit pas. Pour se fondre dans la masse. En vain.

Un jour de Février, il y a 38 ans de cela, un bébé bataille avec ce fichu cordon. Trois tours bien serrés autour du cou avant de dire bonjour au monde. Trois tours qui empêchent son cerveau de s’oxygéner comme il faut. Mais comme le matériel est de bonne qualité, il lutte et commence déjà à bidouiller. Il se demande dans quelle partie couper l’oxygène pour qu’il y ait le moins de dégâts. Il choisira l’oreille gauche qui ne communiquera plus jamais avec lui, à moins d’un miracle médical.

Ce bébé grandit avec cette oreille unique pendant quelques année sans que nul ne s’en aperçoive vraiment grâce…aux bidouilles.

La musique. Ecouter de la musique sans entendre la stéréo. Pour un entendant, l’écoute en « mono » paraît archaïque. Sauf qu’il y a tellement d’autres façons d' »écouter  » la musique. Les vibrations sont une façon bien plus vivante de ressentir, d’entendre la musique. C’est pour cela que j’aime autant les festivals en plein air. Il y a un côté vivant, sensuel de ressentir la musique de cette façon.

La bidouille la plus importante reste la lecture sur les lèvres, bien pratique mais qui intrigue. Pourquoi fixe-t-elle comme ça les lèvres…

Tout simplement parce que la forme des lettres sur les lèvres, leurs combinaisons permettent grâce à une sorte de dictionnaire mental de compléter les mots qui ne sont pas entendus. Cela n’est pas une science exacte et il y a de beaux quiproquos quand les personnes en face articulent mal ou que la fatigue parasite.

 

Car toutes ces bidouilles pour compenser ont un coût. Un coût énergétique énorme. Il y a des jours où j’ai l’impression d’être un Pokémon qui voit sa barre d’énergie fondre à la vitesse grand V.

via Gfycat

 

Aujourd’hui c’était ma dernière en incognito chez les entendants, qui sont toujours surpris quand tu leur annonces que ce n’est pas la peine de me parler à gauche. Non si je ne réponds pas ce n’est ni du mépris ni de l’indifférence. Juste que je n’ai pas entendu tout simplement.

Être dans une pièce remplie de monde parlant en même temps est un cauchemar. Tout n’est que brouhaha et bribes de phrases.

Comment pouvoir s’intégrer à un groupe quand il est impossible d’entendre une phrase entière venant d’une même personne ? Comment ne pas avoir l’impression de gêner l’autre à le faire répéter deux ou trois la même chose car vous n’avez pas entendu sans passer pour une débile profond ? Vous me direz faire répéter n’est pas bien méchant. Oui, d’accord. Mais la fréquence à laquelle cela est nécessaire est usante. Et on a bêtement la sensation d’être différent d’un simple entendant qui sait, directement ce qu’il se dit.

Demain matin sera la dernière matinée où en rentrant dans une pièce, je me demanderai où me mettre pour entendre tout le monde. J’avoue que ça a des avantages. Si en réunion ou ailleurs quelqu’un vous importune, vous vous mettez de façon à l’avoir du « mauvais côté  » et vous êtes tranquille…enfin tant que de temps en temps vous regardez sur ses lèvres pour répondre sans trop de bévues.

Sinon il reste la célèbre technique du « c’est pas faux ».

 

C’est donc la dernière aujourd’hui. Demain, je deviens « bionique ». Grâce à la technologie, je vais enfin entendre le son venant de la gauche. Pleins de repères vont changer dans l’espace, dans le rapport au monde, dans la communication.

C’est à la fois pleine de hâte et d’appréhension que je vais rentrer dans ce « nouveau monde ». Il va falloir de nouveau bidouiller, trouver de nouveaux repères.

J’ai cherché à trouver des informations sur ce que l’on pouvait ressentir après un tel changement. Quelles étaient les sensations ressenties, les difficultés à affronter, les trucs chouettes à découvrir pour quelqu’un qui va après 38 ans découvrir enfin la stéréo même artificielle. Je n’ai pas trouvé grand’chose.

C’est pour cela que je pense faire quelques articles ici, sur ce blog pour partager mes découvertes et éventuellement rassurer de futures oreilles bioniques.

Aujourd’hui c’était la dernière….Demain sera la grande première….

S.P

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La malle à bois

L’hiver approche à grands pas et le froid aussi. Le chauffage au bois est agréable mais il a quelques petites contraintes. On dit que le bois chauffe au moins 3 fois : quand il est coupé, quand tu le transporte, quand tu le stères et quand tu le rentres dans la maison.

Ranger 7 stères c’est du sport. Le stocker à l’intérieur pour en avoir assez pour se chauffer sans avoir à retourner dehors et tout salir, compliqué. Avant j’avais un grand sac pour le bois, mais il fallait le remplir tous les jours. Pas pratique quand on rentre tard. Et j’ai finalement trouvé une solution aussi pratique qu’esthétique : La malle à bois.

Pour cela, j’ai customisé une vieille malle que j’ai trouvé sur le bon coin. Après quelques aménagements, elle a fière allure. 

Matériel

  •  malle
  • 4 roulettes
  • une planche d’aggloméré
  • une baguette
  • 2 poignées en fer noir
  • 2 Charnières
  • des vis
  • des pointes
  • cire
  • peinture noire
  • lasure Xylophène
  • 2 morceaux de chaine ou de sangle

Réalisation

1/ Nettoyer la malle. 

2 Démonter les poignées 

3/ Lasurer le bois avant de bien le traiter contre les termites

4/ Peindre les ferrures en noir

5/ Couper l’aggloméré aux dimensions de la malle

6/ Tracer l’emplacement des vis des roulettes. Percer l’aggloméré et visser les roues sur la planches

7/ Positionner la malle sur la planche et la fixer dessus au moyen de vis à bois. On les visse à l’intérieur pour que cela soit plus pratique à réaliser

8/ Découper la baguette à l’aide d’une boite à onglets.

9/ Pointer la baguette sur le rebord en aggloméré

10/ Fixer les poignets sur les côtés à l’aide de vis à bois

Dans mon cas, un concours de circonstances a fait que le couvercle est amovible. Je devais changer les charnières mais finalement elle est bien plus pratique à utiliser l’hiver sans. Je remets le couvercle aux beaux jours quand je n’utilise plus le poêle? Je me sers alors de la malle pour ranger tout le matériel de chauffage.

Si vous souhaitez conserver le couvercle, voici la marche à suivre

1/ Vérifier les charnières. Si elles ont trop petites ou usées, les changer. Pour cela, il suffit de dévisser les vis et de mettre de nouvelles charnières.

2/ Les 2 bouts de chaîne ou de sangle (matière à choisir selon l’esthétique voulues) servent à retenir le couvercle pour éviter qu’il bascule vers l’arrière. Mesurer la diagonale entre le milieu du couvercle et le côté de la malle.

3/ Pour une chaîne : Passer une vis dans un maillon et visser dans le bois du couvercle et de la malle. Pour une sangle : Percer la sangle avec la vis et procéder de la même façon que pour la chaîne.

 

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Nous n’étions seulement des enfants

Il m’arrive rarement d’écrire sur un livre. Il m’arrive rarement aussi de lire des récits. Et celui-là ne m’a pas déçu. Nous n’étions seulement des enfants de Rachel Jedinak est paru aux éditions Fayard en septembre 2018.

J’ai reçu ce livre dans le Swap sur le centenaire de la 1e Guerre mondiale. Il est certes  hors période mais cela n’a pas d’importance.

Il se lit facilement. Il donne pas une image noire de l’enfance de la petite Rachel. Malgré la gravité du sujet, elle met en avant des valeurs telle que l’amour, la famille et l’espoir. Ce livre est un formidable exercice de mémoire. A mettre entre les mains de nos élèves de collège ou lycée les yeux fermés.

L’histoire

Juin 1939. La petite Rachel Psankiewitz vit à Paris, rue Duris. Elle vit heureuse avec ses parents et sa sœur dans un modeste appartement. Ses parents, juif polonais réfugiés en France sont aimants. Son enfance est douce et pleine des rires et des chants après les repas familiaux. Mais la guerre rattrape cette petite fille qui, sans vous dévoiler toute son histoire, y perd une partie de sa famille et sa candeur.

L’auteur

Rachel Jedinak est une des rares rescapées de  la rafle du Vel’ d’hiv’ le 16 juillet 1942. Elle est la présidente du comité Tlemcem qui réhabilite la mémoire des enfants disparus au cours de la Seconde Guerre mondiale.

Elle a cœur de faire vivre la mémoire de tous ces enfants disparus à cette époque. Elle intervient souvent dans les établissement scolaires et c’est notamment grâce à elle que de nombreuses plaques du souvenir ont été mis dans les écoles, les collège et lycée de la région parisienne.

La voici en interview

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Le couscous de ma maman

Alors, d’accord, ce n’est pas la vraie recette de là-bas. Encore que même là-bas il existe différentes recettes de couscous. Mais tous ceux qui l’ont mangé – moi la première- l’ont trouvé très bon.

Ingrédients

pour 4/6 personnes

  • 4 à 6 carottes
  • 600 g de tomate pelées
  • 4 à 6 cuisses de poulet
  • 800 g à 1 kg de collier d’agneau
  • 2 oignons
  •  deux poivrons vert et un rouge
  • harissa pour la sauce

 

  • 3 navets
  • 1 boîte de pois chiches
  • 1 cuillère et demi à café de 
    raz- El-hanout
  • 4 à 6 merguez
  • sel
  • raisin de Corinthe 
  • 500 gr  de graine de couscous
  • beurre

Préparation

1/ Faire revenir la viande 

2/ Faire revenir les 2 oignons après avoir doré la viande 

3/ Ajouter les carottes les tomates, le céleri, les navets, du sel et  les deux poivrons vert et un rouge. Couvrir le tout d’eau.

4/ Laisser mijoter 1h30. Plus il cuit meilleur, il est.

5/Ajouter les pois chiche et la cuillère de raz- El-hanout

6/ Ajouter un peu d’eau pour le bouillon

7/ Cuire les merguez

8/ Mettre du bouillon dans un bol y ajouter les raisins le temps qu’ils s’imprègnent du jus

9/ Dresser le plat et déguster 

Pour la semoule

1/ Mettre les graines dans un plat

2/ Faire bouillir de l’eau et la saler

3/ La verser sur le mélange semoule/ beurre

4/ L’égrener jusqu’à absorption complète de l’eau

Pour la sauce piquante
1/ Prendre du bouillon dans un bol


1/ Prendre du bouillon dans un bol

2/ Ajouter de l’harissa au bon goût de chacun

Il est encore meilleur réchauffé.

Merci Maman !

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Les spéculos

Le temps pluvieux m’a donné envie de tester enfin mon cadeau de noël de l’an dernier. Il s’agit d’un kit de chez Marabout pour réaliser un sapin de Noël en biscuit. 

Ce kit est constitué d’un mini livre de recettes, d’emport-pièces en forme d’étoiles et d’un support. C’étaient mes premiers biscuits, donc on oublie le sapin. 

J’ai donc choisi parmi les recettes proposées celles des spéculos.

Premier problème : La recette donne comme ingrédients de la cannelle moulue et du clou de girofle. Je n’en ai pas. Mais j’ai des épices à pain d’épices, cela devrait faire l’affaire.

Préparation 15 min 

Cuisson 25 min

Ingrédients

  • 500 gr de farine
  • 350 gr de cassonade 
  • 100 gr de beurre
  • 1/2 de sachet de levure
  • 1 verre d’eau
  • 4 cuillères à café d’épices à pain d’épices

Préparation

1/ Mettre dans un plat la farine, la cassonade,les épices et la levure.

2/ Couper le beurre en morceau et l’intégrer au mélange

3/ Malaxer le tout jusqu’à obtenir une pâte

4/ Y ajouter petit à petit l’eau tout en continuant à la travailler

5/ Faire une boule. L’emballer dans du film étirable et la laisser reposer au moins 1h au frigo

6/ Étaler la pâte sur une feuille de papier sulfurisé

 

Si comme moi vous n’avez pas de rouleau à pâtisserie, recouvrir la pâte d’une deuxième feuille de papier sulfurisé et utiliser une bouteille de vin (vide ou pleine selon votre soif ! ) pour remplacer le rouleau à pâtisserie


 

7/ Préchauffer le four à 190°C

8/ Découper les formes à l’emporte-pièces

9/ Faire cuire au four pendant 25 min jusqu’à ce que les biscuits soient dorés. 

On obtient une bonne quarantaine de spéculos. 

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Swap Centenaire de la guerre de 14-18 : suite

L’article d’hier expliquait le principe du Swap et présentait mon colis. J’ai récupéré aujourd’hui le colis de mon swapé.

Pour un premier swap, Yves a fait le plus chouette colis que j’ai reçu jusqu’à présent. Le plus drôle étant qu’il a choisi la même présentation que moi avec le papier Kraft.

Le colis

Autant moi, j’avais choisi de faire mon colis sur le modèle d’un colis d‘une marraine de guerre ou de la famille, Yves a fait comme si le colis d’un poilu Caporal Armand Raynaud était revenu à son expéditeur, Éloïse Bertrand, son amie d’enfance.

 

 

 

 

Les documents

Pour cela, il a joint des fac-similés de documents véritables.

On y trouve le courrier officiel annonçant le décès d’Armand le 12 juillet 1915 à Verdun par un éclat d’obus.

Les deux lettres sont vraiment émouvantes. Dans la 1e, Éloïse raconte à son ami sa vie quotidien, ses rendez-vous amoureux et ses rêves de mariage avec Gérald. Armand, le pauvre n’a jamais lu cette lettre qui lui aurait sûrement brisé le cœur.

Dans la lettre qu’il n’a hélas pas pu lui envoyer, il lui décrit la dure vie des tranchées et lui dit que ce sont ses sentiments pour elle qui l’empêchent de devenir fou. L’horreur de la guerre lui a ouvert les yeux sur ses sentiments pour Éloïse.  Il lui déclare son amour et lui promet une belle vie. 

Ces documents sont toujours et traduisent bien l’horreur de la guerre. Ce pauvre Armand, si il avait survécu, aurait souffert de chagrin d’amour. Ils donnent à ce colis des accents de vérité aux horreurs de la guerre et du plaisir que devait avoir les soldats à recevoir les colis et des nouvelles de chez eux.

Le contenu du colis

Yves m’a vraiment gâté. Le colis débordent de victuailles catalanes : Bière, Muscat de Rivesaltes, biscuits, nougat, confiture etc…me font saliver d’avance. Ce pauvre Armand l’aurait adoré ce colis. Le savon à la lavande lui aurait rappelé sa belle Éloïse. Merci à Yves pour le thé vert catalan.

Le livre

Le thème du livre ne concerne pas la 1e guerre mondiale mais est un récit de vie de la 2e guerre mondiale. J’en ferai peut-être un compte rendu de lecture. Le marque-page, lui sur le thème de la Grande guerre est très chouette. 

Conclusion

Ce colis m’a beaucoup plu. Moi qui redoutais un peu de faire un swap avec un monsieur, je suis ravie. Bravo à Yves pour ce premier swap. J’espère que mon modeste colis lui plaira.

Bibliza, quand tu veux pour un prochain swap !

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