Les chroniques de l’érable et du cerisier T1 : Le masque de No

Une autre de mes lectures estivales : Les chroniques de l’érable et du Cerisier T1 : Le masque de No de Camille Monceaux. Si vous aviez aimé le Clan des Otori alors ce livre est pour vous.

L’histoire

Un mystérieux samouraï vit reclus avec Oba sa domestique dans une modeste maison dans la montagne, loin du village.

Il recueille un jour, un bébé abandonné  dans une coque de biwa devant chez lui,  avec pour tout bien une chaîne en or munie d’un médaillon en forme de feuille d’érable. . Il l’appelle Ichîro et il décide de lui apprendre la voie du Sabre.

Il ne descend jamais au village laissant Oba se charger des courses et de ramener de l’argent à la maison. 

Mais Oba meurt laissant le vieux Samouraï seul avec Ichirô. Le passé du Samourai le rattrape et Ichirô se retrouve à nouveau, orphelin, seul au monde.

Il décide de venger son mentor et se rend dans la ville d’Edo. Mais la vie à la ville est rude pour un orphelin des montagnes.

Mon avis

On se laisse facilement emporter par l’histoire. Même si j’avoue que les premiers chapitres contemplatifs sont un peu longs Ichirô s’entraine, Ichirô étudie, Ichirô jardine ….On suit bien leur vie de reclus au fil des saisons. Le maître reste mystérieux jusqu’au bout. Mais à partir de son décès et le désir de vengeance d’Ichirô, l’histoire s’accélère. 

On découvre la dure vie d’un orphelin dans une ville japonaise inconnue au 17e siècle.

Sa rencontre avec le poète Daichi nous permet de découvrir le monde du théâtre japonais et des dames de compagnie.

Alors même si la vie d’Ichirô est difficile, il trouve assez facilement des gens pour l’aider. Il est volontaire et fier. Il cherche à suivre autant que possible la Voie du Samouraï. Mais difficile d’en devenir un quand on est un orphelin sans famille.

Le livre évite de justesse le côté « Rémi sans famille » : Ichirô ne se plaint jamais (contrairement à Rémi) et on ne s’attend nullement à une fin heureuse.

A noter que le tome 2 sort le 26n août 2021.

A mettre dans tous les bons CDI !

 

 

 

 

 

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Petit jardin d’inspiration asiatique

La météo de ces derniers jours n’ayant pas été très clémente, j’ai bidouillé un petit peu de pâte type fimo et au fur et à mesure de mes créations plus ou moins réussies, il m’est venu l’idée de les mettre en scène.

A la base je voulais les mettre sous un joli Ginseng qu’on m’a offert (Merci Valérie) mais il n’était pas prévu que je fasse le pont.

Matériel

J’ai un peu improvisé. La mode est au terrarium. On trouve très facilement toutes sortes de vases. Mais j’avais déjà en tête les dimensions voulues, car je savais où je voulais le mettre. Un mini-jardin en pot , j’en avais déjà fait. Même chose pour les succulentes. J’avais envie d’espaces, de tranquillité, un côté un peu zen que j’ai trouvé….Dans un saladier ! 

Pour les décorations

  • Pâte fimo grise argent pour les « Totoro »
  • Terre à cuire de loisirs
  • un vieux couteau de cuisine (pour les découpes)
  • un feutre en guise de rouleau à pâtisserie
  • du vernis
  • du papier sulfurisé pour la cuisson (réutilisable d’une fois à l’autre)
  • un verre pour faire l’arche du pont
  • de la colle type glue

Pour le jardin

  • un saladier Luminarc Harena 27 cm (3€20 chez Le…..c, 20€ chez Amatruc !
  • l’assiette à dessert assortie (0.95€)
  • 1 Asparagus miniature
  • 1 Galanthea marenta
  • 1 petite plante dite variée
  • Gravier
  • Terreau
  • gravier décoratif argenté (un reste du petit jardin)
  • sable coloré bleu (idem)

Réalisation

Les décorations

C’était plutôt agréable mais pas toujours simple à réaliser. Cela se modèle comme de la pâte à modeler. Le grand Totoro, j’ai fabriqué les éléments un par un et les ai assemblés après cuisson à l’aide de la colle. Ce pauvre Totoro a de petit soucis de proportions et des yeux un peu trop gros. il reste mignon quand même.

J’ai procédé de la même manière pour le pont. J’ai modelé une à une les planches du pont, gravé le motif. Mais comment obtenir une arche avec une matière aussi souple ? A l’aide d’un bon vieux verre à moutarde, qui passera sans crainte au four. J’ai réalisé les rambardes sur le même verre et les piquets à part. J’ai assemblé le tout à l’aide de la colle.

 

Les escargots sont issus d’un reste de terre à cuire d’un autre bidouillage.

Tout ce petit monde a cuit 20 min à 110°c.

Une fois refroidis, les vernir au pinceau et laisser sécher.

Le jardin

A l’origine je devais percer le saladier. Mais il est ultra résistant et je n’ai pas de foret à verre. J’ai donc choisi l’option drainage à l’aide du gravier. L’assiette à dessert sert juste d’assiette décorative.

1/ Verser le gravier au fond du plat

2/ Le remplir de terreau de rempotage

3/ Positionner chacun des éléments afin de choisir la disposition de chaque éléments

4/ Planter les plantes

5/ Faire la rivière à l’aide du sable coloré bleu et installer le pont. J’ai fait des retouche une fois le pont en place.

Et au milieu coule une rivière…

6/ Faire le chemin avec le gravier argenté

7/ Mettre ses éléments de décor.

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Je veux manger ton pancréas

A l’occasion du festival «  les saisons Hanabi «  qui se déroule du 5 au 18 juin 2019 en France, je suis allée voir : « Je veux manger ton pancréas » Vous allez me dire « Euh, mais c’est quoi le titre bizarre de ce film ? » J’avoue ce titre ne fait pas rêver, mais il s’explique tout fait quand on a vu le film.

Initialement prévu pour une sortie en août prochain, le film d’animation sortira finalement en salles le 13 novembre en France. Je l’ai donc vu en avant-première en vostfr. 

« Je veux manger ton pancréas » est  l’adaptation en long métrage animé du roman Kimi no suizô o tabetai (Je veux manger ton pancréas) de Yoru Sumino sorti en 2018 au Japon et 2019 en France. Il est sorti en version live l’an dernier en France. Une adaptation en manga en 2 volumes, signée Idumi Kirihara, est parue dans le magazine Monthly Action de Futabasha d’août 2016 à mai 2017. 

L’histoire

L’histoire est racontée du point de vue du jeune homme alors qu’il trouve un journal intime dans un hôpital. Ce journal est celui de Sakura Yamauchi, qui souffre d’une maladie incurable du pancréas, et à qui il ne reste vraisemblablement plus que quelques mois à vivre. Elle souffre d’une maladie incurable et à part sa famille n’est au courant.  Il promet alors de garder le secret. Malgré leurs personnalités opposées, il décide de rester auprès de Sakura pour le temps qu’il lui reste à vivre. Sa rencontre avec ce garçon solitaire, introverti, fou de littérature va être une découverte pour les deux. Plus sa maladie avance, plus lui s’ouvre peu à peu au monde qui l’entoure.

(Désolée je n’ai pas trouvé de trailer en VOSTFR)

Un film touchant mais pas larmoyant

Cette histoire n’est pas sans rappeler L’écume des jours de Boris Vian où Colin fait son maximum pour Chloé atteinte elle-aussi de maladie incurable. Mais là où Colin est larmoyant, notre héros ici a totalement accepté la maladie de Sakura. 

Même si l’idée de la mort est présente tout le long, elle ne rend pas le film larmoyant. C’est une fin inéluctable qui arrive à tout le monde, juste plus ou moins tôt. On s’attarde ici sur le temps passé ensemble à profiter de la vie comme autant de ça de pris sur la maladie et la mort. Les couleurs sont lumineuses et l’ambiance musicale accompagne bien ces moments de découverte du monde (pour lui) et de réaliser ces rêves pour elle.

La fin n’est pas exactement celle attendue. D’ailleurs, elle est différente de celle du film en action live. Alors oui, on pleure les 20 dernières minutes. Mais on pleure non pas pour se lamenter sur la mort de Sakura (ce n’est même pas un spoil car dit maladie incurable dit mort certaine). On pleure sur le chagrin de ceux qui reste, sur le message postum-mortem, plein d’espoir que transmet Sakura. 

L’histoire est-elle gnagnan ? 

Contrairement à ce qu’on pourrait croire, on n’est pas dans une histoire d’amour, une romance. Leur relation est très chaste, même si toute leur classe est persuadée qu’ils sortent ensemble. On retrouve ici le bon vieux cliché qui veut qu’une simple amitié fille/garçon ne soit pas possible.

La scène de l’hôtel peut paraître puribonde pour des occidentaux, mais elle correspond aux codes sociaux japonais. Les relations à l’autre sont très codifiés, le contact physique n’est pas perçu pareil.

Alors oui, le film joue un peu sur les sentiments, mais toujours à bon escient. Mais il m’a toujours moins fait pleurer que Gen d’Hiroshima ou mon préféré : Le tombeau des lucioles.

 



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Hotarubi no Mori e

Voici le dernier animé que j’ai vu : Hotarubi no Mori e

Sorti en septembre 2011, cet animé subtile et délicat est un vrai bijou de poésie et de douceur.  Le manga papier est un one-shot  de  Natsume Yuujinchou paru en 2002 aux  éditions Hakusensha .  C’est un shojo classique mêlant fantastique et drame.

Son titre alternatif est  « The Light of a Firefly Forest »

Synopsis :

En vacances chez ses grands-parents, Hotaru, une fillette de 6ans se perd dans la forêt de Yamagami, réputée pour être habitée par des esprits.. Alors que la petite fille pleure, un jeune homme, portant un masque de youkai prénommée Gin, lui vient en aide. Il appelle Hotaru, enfant d’humain et lui interdit de le toucher. Si on le touche il disparaîtra. Loin d’avoir peur de lui , elle passera tout l’été avec lui ainsi que les dix suivants.

On voit ainsi au fil des ans,  une amitié naît alors entre eux.

Conclusion

D’une durée de 45 min, ce court-animé nous emmène dans un monde onirique, doux et poétique. On s’attache rapidement aux personnages. et même si il n’existe pas de version française, il n’est pas besoin de comprendre le japonais pour comprendre l’histoire. Un animé à conseiller pour tout ceux qui aiment les belles histoires.

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Your name

Pour continuer dans la série des films animés japonais, voici aujourd’hui un très chouette sorti  :

Your Name

Sorti en décembre 2016, cet animé à eu trois nominations dont une au Festival du Film d’Aujourd’hui  en 2017  et Makoto Shinkai a reçu 2 nominations pour « Meilleur réalisateur pour le cinéma« .

Cette fois-ci point de bombe H, ni drame familial. Mais une histoire touchante, belle et originale.

L’histoire :

Mitsuha, adolescente coincée dans une famille traditionnelle, rêve de quitter ses montagnes natales pour découvrir la vie trépidante de Tokyo.

Taki est un jeune lycéen vivant à Tokyo, entre son petit boulot dans un restaurant italien et ses nombreux amis.Il rêve d’une vie ordinaire à la campagne.

Par un curieux hasard, leurs corps vont être inversés  sans que ni l’un ni l’autre ne puisse maîtriser ce phénomène. Une étrange relation s’instaure entre leurs deux corps qu’ils accaparent mutuellement.  Ce qui donne lieu à 

Scènes cocasses

Taki se touche les seins tous le matins au réveil quand il est dans le corps de Mitsuha. Mitsuha est mal à l’aise au départ dans ce corps de garçon.

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Le début du film n’est pas sans rappeler « Un jour sans fin » où Bill Muray revit sans cesse la même journée.

Mais là où ce film est fort, c’est qu’on s’attache aux personnages, à leurs sentiments et on ne s’attend pas à la suite 

Spoiler

Qui a un petit air de retour vers le futur dramatique. c’est entre Armagedon et « Le jour d’Après »

Conclusion

Un beau film, des personnages attachants  et une musique splendide font de ce film animé un petit bijou de poésie.

Bon film !

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Dans un recoin de ce monde (2017)

Alors je m’apprête à passer un concours la semaine prochaine, je me suis accordé un petit moment de détente en regardant un film : « Dans un recoin de ce monde« .

J’aime beaucoup les mangas animés, mais pour une fois, il ne s’agit pas d’un film des studios Ghibli (qui distribuent tous les Hayao Miyasaki). Il a reçu le prix du jury au Festival international du film d’animation d’Annecy 2017

L’histoire :

On suit la vie de la jeune Suzu de 1932 à 1946. Elle passe une enfance simple mais heureuse à Hiroshima.  Très distaite, elle aime dessiner. Elle est   mariée très tôt et sans son consentement à un inconnu, ce qui la contraint à résider à Kure, à une vingtaine de kilomètres d’Hiroshima, dans sa belle-famille.  Le film raconte sa vie quotidienne jusqu’au lâcher funeste de la bombe atomique sur la ville.

Avis

Les dessins à l’aquarelle sont magnifiques et apportent une grande douceur. La dureté du quotidien est adoucie par des passage humoristiques

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comme par exemple la scène où Suzu décide d’utiliser de vieilles recettes de cuisine militaire pour améliorer les maigres repas du rationnement

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On ne peut pas s’empêcher de faire le parallèle avec 2 films :

  • le dernier Miyasaki, Le vent se lève , où l’on voit  la relation de  Nahoko  et de son mari Jiro, fou d’aviation.

 

  • Mais surtout Le tombeau des Lucioles de Takahata

Et là même si  Dans un recoin de ce monde est magnifique, il n’est pas aussi poignant que le Tombeau des Lucioles qui m’a tant fait pleurer. Pourquoi ?

Parce que le traitement des personnages n’est pas assez approfondi, le contexte non plus….Certaines réactions ou dialogues des personnages semblent décousus. Autant la vie quotidienne est bien décrite autant le contexte politique laisse perplexe

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notamment lors de l’annonce radio de l’empereur sur la défaite japonaise

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Conclusion 

Un chouette film pas larmoyant sur la vie au Japon avant la catastrophe d’Hiroshima comme seuls les japonais savent le faire. Le sujet est traité avec sensibilité et est un bon complément au programme d’histoire de 3e.

Bon film à tous !

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