Je veux manger ton pancréas

A l’occasion du festival «  les saisons Hanabi «  qui se déroule du 5 au 18 juin 2019 en France, je suis allée voir : « Je veux manger ton pancréas » Vous allez me dire « Euh, mais c’est quoi le titre bizarre de ce film ? » J’avoue ce titre ne fait pas rêver, mais il s’explique tout fait quand on a vu le film.

Initialement prévu pour une sortie en août prochain, le film d’animation sortira finalement en salles le 13 novembre en France. Je l’ai donc vu en avant-première en vostfr. 

« Je veux manger ton pancréas » est  l’adaptation en long métrage animé du roman Kimi no suizô o tabetai (Je veux manger ton pancréas) de Yoru Sumino sorti en 2018 au Japon et 2019 en France. Il est sorti en version live l’an dernier en France. Une adaptation en manga en 2 volumes, signée Idumi Kirihara, est parue dans le magazine Monthly Action de Futabasha d’août 2016 à mai 2017. 

L’histoire

L’histoire est racontée du point de vue du jeune homme alors qu’il trouve un journal intime dans un hôpital. Ce journal est celui de Sakura Yamauchi, qui souffre d’une maladie incurable du pancréas, et à qui il ne reste vraisemblablement plus que quelques mois à vivre. Elle souffre d’une maladie incurable et à part sa famille n’est au courant.  Il promet alors de garder le secret. Malgré leurs personnalités opposées, il décide de rester auprès de Sakura pour le temps qu’il lui reste à vivre. Sa rencontre avec ce garçon solitaire, introverti, fou de littérature va être une découverte pour les deux. Plus sa maladie avance, plus lui s’ouvre peu à peu au monde qui l’entoure.

(Désolée je n’ai pas trouvé de trailer en VOSTFR)

Un film touchant mais pas larmoyant

Cette histoire n’est pas sans rappeler L’écume des jours de Boris Vian où Colin fait son maximum pour Chloé atteinte elle-aussi de maladie incurable. Mais là où Colin est larmoyant, notre héros ici a totalement accepté la maladie de Sakura. 

Même si l’idée de la mort est présente tout le long, elle ne rend pas le film larmoyant. C’est une fin inéluctable qui arrive à tout le monde, juste plus ou moins tôt. On s’attarde ici sur le temps passé ensemble à profiter de la vie comme autant de ça de pris sur la maladie et la mort. Les couleurs sont lumineuses et l’ambiance musicale accompagne bien ces moments de découverte du monde (pour lui) et de réaliser ces rêves pour elle.

La fin n’est pas exactement celle attendue. D’ailleurs, elle est différente de celle du film en action live. Alors oui, on pleure les 20 dernières minutes. Mais on pleure non pas pour se lamenter sur la mort de Sakura (ce n’est même pas un spoil car dit maladie incurable dit mort certaine). On pleure sur le chagrin de ceux qui reste, sur le message postum-mortem, plein d’espoir que transmet Sakura. 

L’histoire est-elle gnagnan ? 

Contrairement à ce qu’on pourrait croire, on n’est pas dans une histoire d’amour, une romance. Leur relation est très chaste, même si toute leur classe est persuadée qu’ils sortent ensemble. On retrouve ici le bon vieux cliché qui veut qu’une simple amitié fille/garçon ne soit pas possible.

La scène de l’hôtel peut paraître puribonde pour des occidentaux, mais elle correspond aux codes sociaux japonais. Les relations à l’autre sont très codifiés, le contact physique n’est pas perçu pareil.

Alors oui, le film joue un peu sur les sentiments, mais toujours à bon escient. Mais il m’a toujours moins fait pleurer que Gen d’Hiroshima ou mon préféré : Le tombeau des lucioles.

 



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