La plus belle couleur du monde

Lecture coup de cœur des vacances : La plus belle couleur du monde de Golo Zhao chez Glénat.

L’histoire

Rucheng est élève en 3e2 et suit les cours de l’option Beaux-arts . Après les cours, il retrouve ses 2 meilleurs amis pour acheter des cartes à collectionner à l’épicerie du coin. Enfin cela uniquement les jours où ils ne se font pas  harcelés par le caïd du coin et sa bande qui leur volent tout leur argent de poche.

Rucheng rêve d’intégrer les beaux-arts. Mais pour cela il doit réussir le concours. Mais le dessin n’est pas sa seule motivation. La jolie Yun lui plaît beaucoup. Si seulement il n’y avait pas Wen Jun, le beau gosse de la classe,. Il faut dire qu’il a tout pour plaire : il est grand, ses parents sont riches et lui rapportent tous les gadgets dernier cri du Japon, il est bon en sport et n’est pas mauvais en dessin. 

Mon avis

J’ai beaucoup aimé ce roman graphique. On s’attache aux personnages même si le triangle amoureux est curieux. Il rend l’histoire confuse. Ce n’est qu’à la fin qu’on comprend les implication de chacun.

Les couleurs sont douces avec un passage un peu plus sombre lors des moments plus tragiques.

On retrouve plusieurs thèmes : 

  • L’adolescence et ses premiers émois
  • le harcèlement et le racket. Les adultes n’en sortent pas grandis
  • L’art 
  • Relations filles/garçons
  • le système scolaire chinois et la société chinoise apparaît en filigrane. La sélection par concours est terrible, le coût des études aussi. L’emploi du temps des élèves à l’air assez chargé entre les cours, le sport et les activités extra-scolaires au palais du peuple. 

Il n’y a qu’un passage qui m’a posé question pour le mettre à disposition des élèves. Une séance de harcèlement va assez loin mais heureusement c’est suggéré.

A mettre sans soucis dans nos CDI pour un public de 4e/3e.

 

 

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Les Indes Fourbes, Les culottés (et autres BD)

Dernier article de l’année sur une partie de mes lectures de cette fin 2019. J’ai du faire un choix et j’ai décidé de vous les présenter par genre.

Aujourd’hui, ce sera bandes dessinées.

Les Indes fourbes 

Cette bande dessinée scénarisée par Alain Ayroles et dessinée par Juanjo Guarnido raconte les aventures de Don Pablos de Ségovie au XVIᵉ siècle en Amérique du Sud et en Espagne. C’est un scénario un peu à la Usual suspect.

On découvre notre héros malade, mourant racontant son histoire, enfin une version de son histoire. On voyage de l’Espagne aux Amériques, on y découvre la vie à l’époque, la désillusion des chercheurs d’or, l’exploitation des nègres et des autochtones…Ces derniers sont abrutis par la drogue pour oublier leurs conditions de vie déplorables.

Le scénario est prenant, les couleurs et les dessins lui donnent vie avec force. Les expressions du visage des différents personnages, les lumières, les couleurs sont superbes. Le dépaysement est garanti et on s’authentifie totalement à notre héros.

Les Indes fourbes, Delcourt, 2019

Culottées

Culottées est une série de bande dessinée de Pénélope Bagieu en deux tomes, publiés en 2016 et 2017. L’intégrale est sortie en 2019. A l’origine, bandes dessinées sont parues sur le site du journal Le Monde.

Culottées, Gallimard, 2019

Guerrière apache ou sirène hollywoodienne, gardienne de phare ou créatrice de trolls, gynécologue ou impératrice, rappeuse afghane, journaliste d’investigation,  reine des bandits, rock star ou femme à barbe, athlète ou chamane, exploratrice ou travailleuse sociale,chacune de ces femmes a vécu sa vie librement ouvrant ainsi la voie aux autres femmes. Un livre qui montre la féminité autrement qu’une faible et montre que tout est possible. Le choix des couleurs donne du dynamisme à ces différentes tranches de vie, jamais larmoyantes et toujours pleine de courage. On sent ici, un féminisme tendre et une vraie fierté de raconter les « histoires » de ces femmes. On y retrouve l’esprit de « Combien de pas jusqu’à la lune », avec l’idée qu’une femme ne vaut pas moins qu’un homme, loin de là…

Les royaumes de feu en BD

Le monde des dragons de Pyrrhia subit une guerre des clans depuis des décennies. Une prophétie a annoncé que cinq jeunes dragons nés durant la nuit la plus claire ont le pouvoir de mettre fin au conflit et de faire régner la paix. 

Pour l’instant, il n’y a que 2 tomes. Chaque tome développe l’histoire personnelle d’un des dragons. Il y a un esprit de bande de potes entre ces dragons. c’est un peu les Légendaires version bêtes cracheuses de feu.

Le tome 1 : La prophétie

Il met en place l’histoire et les personnages. Cinq dragonnets ont été enlevé et élevés pour devenir « Les dragonnets du destin » suite à une prophétie. Sauf que devenir un futur dragon héroïque n’est pas de tous repos. Leur école c’est un peu Poudlard avec des écailles, leurs professeurs de véritables peau de vache !

Tome 2 : La princesse disparue

Tsunami découvre qu’elle est une vraie princesse d’un royaume aquatique, les Ailes de Mer. Mais son bonheur est de courte durée : entre intrigues de palais, ennemis redoutables et secrets de famille, elle ne pourra compter que sur l’aide de ses amis les dragonnets du Destin pour éviter les pièges mortels.

Les couleurs sont vives les personnages attachants. L’histoire est issue d‘une série  éponyme de 11 romans écrit par Tui T. Sutherland.

 

Le loup en slip n’en fiche pas une

On retrouve les aventures de la marionnette du petit théâtre des Vieux Fourneaux , Le loup en slip

Le loup, vit tranquille dans la forêt, il s’achète plein de bons bo buns mais…Mais attendez ??!! Il ne travaille pas le loup ??? Comment cela se fait -il qu’il ait des sous ???  Seule solution : Le loup en plus d’être une feignasse est un voleur ! Ni une ni deux, la brigade anti-loup l’arrête et s’en va mener l’enquête, car bon, elle travaille, elle ! 

J’adore l’humour irrévérencieux de cette série, les doubles sens de lecture, les petits détails cachés dans l’image. On sent un petit soupçon d’anarchisme derrière cette histoire. On retrouve l’esprit étriqué des habitants de certains petits villages avec leurs commérages, leur peur de l’étranger et ce besoin de normaliser les rapports sociaux. J’ai beaucoup de tendresse pour ce loup, anticonformiste et attachant. Il est réaliste, optimiste et terre à terre avec un petit côté Baloo, « Il en faut peu pour être heureux » !

J’ai lu bien d’autres BD et mangas dont le tome 4 de Lady Oscar, l’Arabe du Futur, mais j’ai préféré ici n’évoqué que les titres parus en 2019.

A venir les documentaires et les romans.

Bonne fin d’année 2019 !

 

 

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