Je ne rentrerai jamais (1e partie)

L’heure du mouvement interacadémique a sonnée. Toute guillerette, votre petite reine de la bidouille s’est rendue sur le célébrissime Iprof afin de faire ses vœux. (Pour les non-initiés, Iprof est un portail numérique de l’Education nationale tellement moche et peu ergonomique qu’il y a de fortes chances que ce soit un groupe d’informaticiens rescapés de l’URSS qui l’a fait).

La vérification du dossier est rapide : Célibataire sans enfants, 5 ans sur le poste dans un établissement classé REP (Réseau d’Education Prioritaire) anciennement Politique de la ville (ou APV , cela a son importance pour la suite) dans un coin mal desservi par les transports. Vient ensuite le moment de rentrer ses voeux. Jusque là tout va bien aussi….je sais où je veux aller…

Puis vient le calcul du barème et c’est le drame…Plus les années passent et moins j’ai de points.

Je m’explique :

Dans l’Education Nationale, les fonctionnaires sont mutés selon si ils sont issus du 1e degré (école maternelle et primaire), ou du lycée (collège/lycée). Pour le 1e degré le recrutement est départemental, donc dès le départ vous savez que vous pourrez faire votre carrière entière dans votre région de recrutement. Sur le papier, c’est plutôt sympa. Dans la réalité, si vous souhaitez changer de région ou simplement suivre votre conjoint, et que vous êtes dans un département déficitaire, ils ne vous laisseront pas partir. On arrive alors à la situation ubuesque de gens qui démissionnent alors qu’ils aiment leur métier, ou qui se retrouvent en situation financière précaire par une mise à disposition.

Pour le second degré, dont je fais partie,le recrutement est national (soit un CAPES ou une Agrégation, dans tous les cas un BAC+5) et donc en tant que fonctionnaire d’état, nous devons nous rendre où on nous nomme.Nous sommes classés selon un certain nombre de points attribués sur critères (situation familiale, ancienneté, handicap, zone difficile etc..).

Si j’ai pu rester dans mon académie d’origine, c’est grâce à une bonification de 500 points réservée aux ex-contractuels. L’année d’après ce n’était plus que 100 points, points grâce auxquels j’ai échappé à la région parisienne. J’ai choisis un poste APV en REP car il y avait une bonification de 320 points pour le classement REP et autant en APV. En 2014, le ministère supprime les postes APV. Adieu 320 points ….et le ministère compte en année jusqu’au 31/08 inclus….Nouveauté 2017 : Seules les postes en REP+ rapportent 320 points, les REP n’ont plus droit qu’ à 160 points. C’es un peu comme si on avait promis à Emmanuel Macron un bel appartement à l’Élysée et qu’au final il aurait eu une chambre de bonne.!Il est bien à l’Élysée mais il aurait l’impression de se faire avoir….et ce serait le cas !

De rage et de désespoir, je me suis décidée à écrire une presque lettre au père Noël…(Article à suivre)

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