Lola à la Folie

Cette année, je participe pour la première fois au prix littéraire Collégiens Lecteurs de Gironde. Le principe donner goût à la lecture aux élèves en leur faisant voter pour un livre parmi six. Voici l’un de ces ouvrages : Lola à la folie d’Alexandre Chardin aux Editions Magnard.

L’histoire

Jacques et Mathias, 2 copains inséparables depuis toujours, aiment les défis de type « cap ou pas cap » qu’ils ont rebaptisé « Chiche ou Pois chiche ». Nos deux garnements de 6e en profite pour troubler la tranquillité des cours. Mais voilà qu’un mystérieux rival fait encore plus fort qu’eux sans se faire prendre et que Jacques tombe amoureux de Lola…Et les filles c’est pas compatibles avec les copains ….

 

Mon avis

Ce livre est un sympathique livre plein de bonne humeur. pour une fois, qu’on voit une histoire d’amour à travers les yeux d’un héros masculin c’est plutôt chouette. L’histoire est chouette, les personnages attachants avec une mention spéciale pour la déjantée Tata Yoyo une féministe excentrique qui ne reconnait plus personne au volant de sa moto !

Il est accessible à tous lecteurs du cycle 3 et sera, à mon avis très accrocheur pour les élèves de 6e. L’univers du collège y est bien décrit : on imagine tout à fait un collège de campagne ou de petite ville.

On y trouve à la fois une enquête, une histoire d’amitié, les premiers émois amoureux et pleins de bêtises à ne pas reproduire…. Ceci dit le marteau du prof de Techno pour obtenir le silence me plaît bien !

En bonus, la lecture d’un extrait du livre par son auteur lui-même.

 

Reste à savoir sous quelle forme faire participer les élèves à ce prix Collégiens Lecteurs de Gironde 2021.

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Hunger games : La ballade du serpent et l’oiseau chanteur

Petite lecture estivale : Hunger Games : La ballade du serpent et de l’oiseau Chanteur de Suzanne Collins aux Editions Pocket Jeunesse.

C’est un peu le livre événement en littérature jeunesse de cet été 2020. Il ne s’agit pas d’une suite de la trilogie « Hunger Games » mais d’un préquel.

L’histoire

Matin de la Moisson, ouverture de  la dixième édition annuelle des Hunger Games. Au Capitole, on  retrouve  Coriolanus  Snow jeune. Il est issu d’une famille de militaire noble de Panem complètement désargenté et  se prépare à devenir pour la première fois mentor aux Jeux.

L’avenir de la maison Snow, qui a connu des jours meilleurs, est désormais suspendu aux maigres chances de Coriolanus. Il devra faire preuve de charme, d’astuce et d’inventivité pour faire gagner sa candidate. Il doit absolument obtenir une bourse si il souhaite conserver par la suite son rang à Panem.

Mais le sort s’acharne. On lui a attribué le moins convoités des tributs : une fille du district Douze.

Mon avis

L’histoire est racontée du point de vue de Snow et a pour objectif de nous montrer pourquoi il est devenu aussi méchant par la suite !

Mais pourquoi est-il aussi méchant ?!!!!

On retrouve Le Capitole. Mais pas le Capitole fastueux de la première trilogie. On découvre les origine des Hunger Game et le rôle de Snow dans leur développement. 

L’histoire commence bien puis s’étiole. La deuxième partie est trop longue, les interactions entre les personnages poussives et au final  la cruauté de Snow s’expliquerait par le blues d’une bluette d’ado ?! Il me paraît bien sensible et narcissique cet homme pour un gros futur dictateur bien méchant. Car c’est le mot : égocentrique. Tout tourne autour de Snow, son point de vue et ses états d’âme. Et on a du mal a s’attacher au personnage.

C’est plutôt bien et on attend mieux pour le tome 2 !

Bonne lecture !

 

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L’exposition Klimt aux Bassins de Lumières

Pour mon anniversaire, j’ai eu des places pour l’exposition des Bassins de Lumières à la Base sous-marine de Bordeaux. L’exposition qui devait être inaugurée en avril, a vu son ouverture décalée en raison du Covid19.

L’exposition

Cette exposition reprend celle de Paris et est sur le même modèle que celle des Baux-de-Provence. Elle allie jeux de lumière, musique et le numérique.

C’est ma 2e expérience mêlant art et numérique, la 1e étant le spectacle de danse, Pixels de la compagnie Käfig.

L’exposition se déroule dans 3 principaux espaces. Chaque espace à sa propre projection d’images. Les séances s’enchaînent, ce qui permet de voir l’exposition  aussi longtemps qu’on veut. Pou ma part, je l’ai fait 2 fois en entier. Le vendredi en nocturne est un horaire très agréable.

L’architecture des lieux a été utilisée au maximum. Que ce soit l’ancienne citerne, les trappes d’amarrage au sol, chaque élément a fait l’objet d’une mise en valeur.

Les images sont superbes et le jeu de reflets dans l’eau rend le résultat encore plus beau.

La musique accompagne harmonieusement la projection des tableaux même si par moment elle était trop forte à mon goût.
Il y a 3 projections : 

  • Paul Klee, Peindre la lumière (programme court)

L’exposition immersive s’appuie sur des airs de la Flûte enchantée. Elle s’ouvre sur un opéra dans une ville imaginaire, puis on se retrouve au beau milieu de poissons  multicolores comme dans un gigantesque aquarium. S’ensuit une série de structures géométriques pour finir par des  portraits et des  marionnettes. 

  • Klimt, D’or et de couleurs (programme long)

Gianfranco Iannuzzi, Renato Gatto et Massimiliano Siccardi présentent leur création « Gustav Klimt, d’or et de couleurs » réalisée à partir d’oeuvres de la figure incontournable de la peinture symbolique viennoise.

  • Anitya (programme court)

Présentation de l’histoire de la base sous marine avec une bluffante entrée d’un sous marin dans la Base en 3D

On trouve également au détour d’un couloir une exposition sur l’histoire de la base sous-marine, et un espace pédagogique.

Informations pratiques

La Base sous marine est  l’une des cinq bases construites sur le littoral atlantique durant la Seconde Guerre mondiale. Après de nombreuses années de friches, elle accueille désormais un espace d’expositions temporaires dédiée à la création contemporaine et les Bassins de Lumières, centre d’art numérique.

Le lieu est excentré par rapport aux transports en commun. Il n’ y a pas de service de restauration. Un V and B est à 2 pas.

Tarifs : 

Tarif plein : 13.50€

Tarif réduit : 11€. Valable avec le Pass éducation.

Tarif jeune (5-25 ans) : 9€

En raison du Covid 19, il faut réserver par avance en ligne et le masque est obligatoire.

Horaires : 

  • D’avril à septembre : 10h-19h, nocturnes les vendredis et samedis jusqu’à 21h.  
  • D’octobre à mars : 10h-18h, nocturnes les vendredis et samedis jusqu’à 19h.

Pour mon anniversaire, j’ai des places pour une très chouette exposition à Bordeaux : celle de Klimt aux Bassins de Lumière à Bordeaux

Qu’est ce que les Bassins de lumière ?

C’est un lieu d’exposition dans l’ancienne base sous-marine de Bordeaux.

La Base sous-marine est l’une des cinq bases construites sur le littoral atlantique durant la Seconde Guerre mondiale. Elle abrite aujourd’hui un lieu d’exposition, les bassins de 

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La passe miroir

Première lecture de 2020 ou dernière de 2019, les quatre tomes de la série La passe miroir. Je vais essayer de ne pas divulgâcher.

Le Tome 1 : Les fiancés de l’Hiver

Le monde est divisé en arches suite à la Déchirure. A la tête de chaque arche, il y a un esprit de famille immortel, sorte de parent spirituel des habitants doté d’une mémoire de poisson rouge.

Sur une des ces arches, Anima, vit Ophélie. C’est une petite femme douce, réservé maladroite qui se planque derrière ses lunettes dont les verres changent de couleur selon son humeur. Elle porte constamment une écharpe animée et des gants, ses gants de liseuse. En effet, elle peut lire les objets rien qu’en les touchant. Lire un objet c’est pouvoir ressentir les sentiments des personnes qui les ont utiliser et pour cela il y a des règles :

  • Ne jamais lire un objet sans demander l’autorisation de son propriétaire
  • Ne pas oublier que ce qu’on voit ou que l’on ressent ne sont pas nos propres sentiments.

Elle peut également voyager de miroir en miroir.

Elle vit heureuse, en famille. Mais voilà, elle a déjà refuser de se marier avec 2 cousins et cela la met à l’écart de la société. Il est très mal vu d’être célibataire à son âge sur Anima. Elle préfère s’occuper des objets du musée que de côtoyer les gens et lire les archives.

Un beau jour, on lui annonce que les Doyennes,au nom d’Artémis, esprit de famille d’Anima, lui on trouvé un mari venant d’une autre arche, le Pôle. Elle ne peut pas refuser ce mariage diplomatique et doit suivre son futur époux, Thorn, intendant de l’arche, accompagnée de sa tante Roseline comme chaperon. On suit ainsi la rencontre avec ce fiancé pas très joyeux et amical, la vie sur l’arche du Pôle et de Farouk, son esprit de famille, un brin soupe au lait et oublieux….

Mon avis 

J’ai eu du mal à accrocher. J’ai lu les 250 premières pages laborieusement. C’est long à s’installer et on a l’impression d’un mélange de plein de choses déjà vus dans d’autres univers littéraires ou télévisuels. L’intérêt n’est venu que lorsque l’action est venue. Ce n’est pas mal écrit du tout, c’est juste moi, qui n’aime les descriptions longues.

Tome 2: Les disparus du Clairdelune

Ophélie a fini par s’habituer à la vie de cour du Pôle et se retrouve nommée vice-conteuse pour l’esprit de famille Farouk. 

Farouk aimerait bien comprendre pourquoi il n’arrive pas à se rappeler de quoi que ce soit. Pour lui, la réponse est dans le livre que possède tous les esprits de famille. Thorn veut utilisé les dons de liseuse d’Ophélie pour satisfaire l’esprit de famille, être annobli et ainsi laver l’honneur de sa famille. Sauf que les disparitions au sein de l’ambassade du Pôle ne cesse d’augmenter, juqu’à Archibald l’ambassadeur. Vont ils réussir à le retrouver ? Ophélie trouvera -t-elle enfin sa vraie place ?

Mon avis 

Toujours le même souci, c’est très long à démarrer. 200 pages avant que cela bouge. Si il n’y avait pas eu l’intrigue sur Eulalie Dillieux, j’aurai abandonner la lecture. Je n’arrive pas à m’attacher aux personnages tellement ils sont caricaturaux.

Tome 3 : La mémoire de Babel

Trois ans plus tard, Ophélie, de retour sur Anima, dépérit d’être sans nouvelles de Thorn. Roseline, sa tante, rêve elle aussi de retrouver Bérénilde et sa fille Victoire.

Elles profitent d’un voyage d’Archibald pour retourner sur le Pôle. Arrivée là-bas, Ophélie découvre que Thorn serait parti sur l’Arche de Babel, dirigée par les esprits de famille, Pollux et Hélène. Elle fait la rencontre d’Amboise, le fils de Lazarus, le marchand d’automate, qui l’héberge dans un premier temps. 

Pour retrouver Thorn, elle décide de devenir avant-coureur et rentre pour cela à la Bonne famille, sorte d’académie. Son pouvoir familial de liseuse lui sera d’une grande aide. Son apprentissage n’est pas facile et ses camarades ne lui simplifient pas là tâche car deux d’entre eux seulement seront promus avant-coureur. Les arches perdent des morceaux, les effondrements se multiplient et les esprits de famille sont toujours incapables de se rappeler quoi que ce soit.

Thorn a rejoint cette arche et a pour couverture, Sir Henry, dit l’automate tellement il est chaleureux ! Il a été embauché par les généalogistes pour retrouver des informations dans la bibliothèque de Babel qui est la mémoire du monde.

Les retrouvailles entre Ophélie et Thorn ne sont pas très chaleureuses. La situation est délicate car ils doivent œuvrer discrètement.

Mon avis 

Ce tome-ci est plus dynamique, même si encore une fois le début est laborieux, qu’on a un mélange amour/haine à la Twilight, une école à la Poudlard, un univers Steampunk à la Pullman, des histoires de langues à la Tolkien, avec un soupçon de bible par dessus le marché ! 

Tome 4 : La tempête des échos

Les effondrements se multiplient, de plus en plus impressionnants : Babel, le Pôle, Anima… aucune arche n’est épargnée. Pour éviter l’anéantissement total, il faut trouver le responsable. Trouver l’Autre. Mais comment faire sans même savoir à quoi il ressemble ? … 

Ophélie découvre que son accident de miroir, enfant a eu des conséquences plus importants qu’il n’y parait. Les esprits de famille des différentes arches sont perdus et la vie de chacun dépend des choix d’Ophélie. Elle a déjà perdu Thorn, elle ne veut pas perdre les siens. Elle doit retrouver l’Autre, l’affronter quitte à y perdre un peu de son intégrité dans un monde qui s’effondre.

Mon avis 

Ce tome est le plus abouti et le meilleur de la série. La bonne idée de ce livre est d’avoir consacré les premières pages du livre à la présentation de la situation des personnages. On évite ainsi les longues 200 premières pages d’exposition. Cela permet de rentrer plus rapidement dans l’histoire.

Le style est toujours agréable, mais l’intrigue brouillonne. On retrouve toujours ce mélange d’influence. J’ai, hélas, deviner le fin mot  de l’intrigue bien trop tôt dans le livre. Les état d’âme d’Ophélie sont toujours aussi interminables.

Conclusion

Cela reste une quadralogie sympathique même si je n’ai pas accroché. On ne peut pas dire que l’histoire soit novatrice mais elle est bien racontée. Le style est de mieux en mieux au fil des tomes. On sent que l’auteur prend confiance et qu’elle aime ses personnages, surtout Ophélie.

A mon avis c’est accessible dès la 5e. Avant, cela me semble un peu complexe. C’est une série à avoir dans son CDI.

 

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Les Indes Fourbes, Les culottés (et autres BD)

Dernier article de l’année sur une partie de mes lectures de cette fin 2019. J’ai du faire un choix et j’ai décidé de vous les présenter par genre.

Aujourd’hui, ce sera bandes dessinées.

Les Indes fourbes 

Cette bande dessinée scénarisée par Alain Ayroles et dessinée par Juanjo Guarnido raconte les aventures de Don Pablos de Ségovie au XVIᵉ siècle en Amérique du Sud et en Espagne. C’est un scénario un peu à la Usual suspect.

On découvre notre héros malade, mourant racontant son histoire, enfin une version de son histoire. On voyage de l’Espagne aux Amériques, on y découvre la vie à l’époque, la désillusion des chercheurs d’or, l’exploitation des nègres et des autochtones…Ces derniers sont abrutis par la drogue pour oublier leurs conditions de vie déplorables.

Le scénario est prenant, les couleurs et les dessins lui donnent vie avec force. Les expressions du visage des différents personnages, les lumières, les couleurs sont superbes. Le dépaysement est garanti et on s’authentifie totalement à notre héros.

Les Indes fourbes, Delcourt, 2019

Culottées

Culottées est une série de bande dessinée de Pénélope Bagieu en deux tomes, publiés en 2016 et 2017. L’intégrale est sortie en 2019. A l’origine, bandes dessinées sont parues sur le site du journal Le Monde.

Culottées, Gallimard, 2019

Guerrière apache ou sirène hollywoodienne, gardienne de phare ou créatrice de trolls, gynécologue ou impératrice, rappeuse afghane, journaliste d’investigation,  reine des bandits, rock star ou femme à barbe, athlète ou chamane, exploratrice ou travailleuse sociale,chacune de ces femmes a vécu sa vie librement ouvrant ainsi la voie aux autres femmes. Un livre qui montre la féminité autrement qu’une faible et montre que tout est possible. Le choix des couleurs donne du dynamisme à ces différentes tranches de vie, jamais larmoyantes et toujours pleine de courage. On sent ici, un féminisme tendre et une vraie fierté de raconter les « histoires » de ces femmes. On y retrouve l’esprit de « Combien de pas jusqu’à la lune », avec l’idée qu’une femme ne vaut pas moins qu’un homme, loin de là…

Les royaumes de feu en BD

Le monde des dragons de Pyrrhia subit une guerre des clans depuis des décennies. Une prophétie a annoncé que cinq jeunes dragons nés durant la nuit la plus claire ont le pouvoir de mettre fin au conflit et de faire régner la paix. 

Pour l’instant, il n’y a que 2 tomes. Chaque tome développe l’histoire personnelle d’un des dragons. Il y a un esprit de bande de potes entre ces dragons. c’est un peu les Légendaires version bêtes cracheuses de feu.

Le tome 1 : La prophétie

Il met en place l’histoire et les personnages. Cinq dragonnets ont été enlevé et élevés pour devenir « Les dragonnets du destin » suite à une prophétie. Sauf que devenir un futur dragon héroïque n’est pas de tous repos. Leur école c’est un peu Poudlard avec des écailles, leurs professeurs de véritables peau de vache !

Tome 2 : La princesse disparue

Tsunami découvre qu’elle est une vraie princesse d’un royaume aquatique, les Ailes de Mer. Mais son bonheur est de courte durée : entre intrigues de palais, ennemis redoutables et secrets de famille, elle ne pourra compter que sur l’aide de ses amis les dragonnets du Destin pour éviter les pièges mortels.

Les couleurs sont vives les personnages attachants. L’histoire est issue d‘une série  éponyme de 11 romans écrit par Tui T. Sutherland.

 

Le loup en slip n’en fiche pas une

On retrouve les aventures de la marionnette du petit théâtre des Vieux Fourneaux , Le loup en slip

Le loup, vit tranquille dans la forêt, il s’achète plein de bons bo buns mais…Mais attendez ??!! Il ne travaille pas le loup ??? Comment cela se fait -il qu’il ait des sous ???  Seule solution : Le loup en plus d’être une feignasse est un voleur ! Ni une ni deux, la brigade anti-loup l’arrête et s’en va mener l’enquête, car bon, elle travaille, elle ! 

J’adore l’humour irrévérencieux de cette série, les doubles sens de lecture, les petits détails cachés dans l’image. On sent un petit soupçon d’anarchisme derrière cette histoire. On retrouve l’esprit étriqué des habitants de certains petits villages avec leurs commérages, leur peur de l’étranger et ce besoin de normaliser les rapports sociaux. J’ai beaucoup de tendresse pour ce loup, anticonformiste et attachant. Il est réaliste, optimiste et terre à terre avec un petit côté Baloo, « Il en faut peu pour être heureux » !

J’ai lu bien d’autres BD et mangas dont le tome 4 de Lady Oscar, l’Arabe du Futur, mais j’ai préféré ici n’évoqué que les titres parus en 2019.

A venir les documentaires et les romans.

Bonne fin d’année 2019 !

 

 

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Astérix : la fille de Vercingétorix

Petite lecture au parfum d’enfance Astérix : La fille de Vercingétorix( éditions Albert René, 9.99€).

Ce sont les dernières aventures de nos Gaulois préférés et…. Pas les meilleures

Ce 38e album d’Astérix, sorti le 24 octobre 2019, n’est plus dessiné et imaginé par ses papas historiques, Albert Uderzo (qui a aujourd’hui 92 ans) et René Goscinny (décédé en 1977) mais par Jean-Yves Ferri pour les textes et Didier Conrad pour le dessin.

L’histoire

Une nuit, la vie paisible du village des irréductibles Gaulois est perturbée par une arrivée nocturne. Ipocalorix et Monolitix, chefs guerriers Avernes, membres du mystérieur FARC (Front arverne de résistanche checrète) demandent une audience à Abraracoursix dans sa hutte. Ils fuient les Romains et essaient de protéger Adrénaline la fille de qui on ne doit pas dire le nom (Vercingétorix ! ). Ce dernier a remis à sa fille, avant de se rendre à César, son torque (Collier symbolique gaulois) en lui faisant promettre de ne jamais se soumettre et de rester libre.

César aimerait beaucoup mettre la main sur Adréaline et son collier pour montrer que c’est lui le grand vainqueur. Pour cela, il utilise les services d’un traître bitturige de l’armée arverne : Adictosérix.

Le temps qu’Ipocalorix et Monolitix trouvent un bateau pour mettre Adrénaline en sécurité à Londinium, Adrénaline restera au village sous la surveillance d’Astérix et Obélix.

Les personnages

On retrouve les personnages historiques du village : Astérix, Obélix, Idéfix, Abraracoursix, Panoramix, Bonnemine, Ordralfabétix, Cétautomatix etc…

Les nouveaux

Adrénaline

C’est la fille de Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom à voix haute : Vercingétorix. Il lui a confié son torque, symbole gaulois. César souhaite la capturer afin de la « romaniser ».

Elle est en cavale depuis la défaite de son père de Lugdunum en passant par Lutèce. Ses 2 « papas » avernes souhaitent l’envoyer en sécurité à Londinium.

Elle aime s’habiller en Gothique, ne parle pas avec l’accent averne et a pour fâcheuse habitude de ….fuguer !

Selfix et Blinix

Ce sont les fils respectifs de Cétautomatix et Odralfabétix. Ils ont le même âge qu’Adrénaline, ce qui forcément les rapproche et permet d’aborder le thème de l’adolescence.

Adictosérix

C’est un ancien compagnon d’arme de Vercingétorix qui a changé de camp. Ce bitturge reproche à Vercingétorix d’en avoir toujours privilégié les Avernes au détriment des autres peuples. C’est un redoutable pisteur avec son cheval Nosfératus.

Ipocalorix et Monolitix

Compagnons d’armes de Vercingétorix, ils ont combattu au côté d’Abraracousix et Agecanonix. Ils considèrent Adrénaline comme leur fille.

Letibix

Navigateur, doux rêveur, je vous laisse deviner d’où vient son nom….

Le dessin

Alors franchement les dessins sont chouettes, fidèles à l’original.

Il faut dire que Didier Conrad maîtrise son sujet.

Les personnages sont respectés, le décor, tout y est. Vraiment rien à redire de ce côté-là.

Le scénario

Et là, le bât blesse. Il tient sur un timbre poste. On a l’impression de retrouver un immense fan service. Tous les personnages historiques -ou presque- se trouvent dans cet album.

Spoiler

Pourquoi laisser Adrénaline au village au lieu de la faire escorter jusqu’à Londiunium par Astérix et Obélix ?

[collapse]

Le parallèle entre Vercingétorix et De Gaule est en filigrane tout le long. CE qui, au lieu d’être un ressort comique alourdit l’histoire.

Tout comme on se demande bien

Spoiler

pourquoi on retrouve les pirates, et Epidemaïs dans cet album à part pour du fan service La scène du bateau pirate n’en finit pas et est même limite brouillonne !.

[collapse]
C’est dommage car il y a de bonnes trouvailles noyées dans des jeux de mots lourds et peu discrets. Certains vieilliront mal car trop proche de l’actualité directe.

Quand on lit le titre, on se dit « Tiens enfin une vraie place des femmes dans le monde d’Astérix, autre que celle de faire les courses. Et bien non raté ! « Les seules femmes qui apparaissent, et encore peu c’est Bonemine et la femme d’Agecanonix et encore dans des rôles bien futiles.

Beaucoup font le parallèle entre Adrénaline et Greta Thunberg. Sauf que l’écologie n’est pas le cheval de bataille d’Adrénaline. C’est juste une ado rebelle qui en a assez d’être un objet de convoitise et de disputes partout où elle va. Elle est courageuse, elle tient tête à tout le monde mais comme toujours elle finit comme une demoiselle en détresse à secourir.

La fin semble terriblement bâclée, comme si les bagarres de pirates avaient pris trop de cases. L’apparition de Jules César et Brutus est plus qu’anecdotique.

Astérix et Obélix sont sous utilisés, clairement.

Conclusion

Un 38e album décevant au final. Les dessins sont bien mais le scénario laisse à désirer. A côté, les animés d’Alexandre Astier, notamment le dernier « Astérix et la potion magique » était bien plus drôle et travaillé. Ici, les vannes sont tellement grossies qu’elles sont plus grosses qu’Obélix !

Ceci étant dit, cela reste une chouette bande dessinée jeunesse et ado. Et hop au CDI !

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Combien de pas jusqu’à la lune

Voici mon dernier coup de coeur littéraire : Combien de pas jusqu’à la lune de Carole Trébor aux éditions Albin Michel.


L’histoire

Ce livre retrace le parcours d’une des 4 héroïnes du film « Les figures de l’ombre », Katherine Johnson. 

On suit son histoire de sa naissance jusqu’à sa carrière à la Nasa. C’est une petite fille issue d’une famille noire américaine à une époque où la ségrégation fait encore rage. Elle grandit heureuse entourée de ses parents aimants  se sacrifiant pour que leurs enfants étudient. 

Mais la petite Katherine Coleman n’est pas une enfant ordinaire. Elle adore compter : Les pas pour aller à l’école, les fourmis, les gens présents à l’église etc.. Les maths sont un jeu pour elle.

Seulement elle est métisse. Pas assez blanche pour certains noirs mais trop noire pour les blancs dans une Amérique encore segréguée. Les Noirs ont leur propre école, quasiment un système scolaire parallèle à celui des Blancs, et n’ont pas accès aux postes à responsabilités. Et être une femme noire est encore un obstacle même si on est la meilleure mathématicienne. 

La petite Katherine ne se découragera pas et suivra toute sa vie le sage conseil : « Tu es la meilleure mais pas meilleure que les autres ».

Elle a aujourd’hui 101 ans et vit toujours à White Sulphur Springs.

Un livre pour donner confiance à toutes les jeunes filles qui n’osent pas toujours suivre leurs rêves. 

L’auteur

Carole Trébor n’est pas une inconnue en littérature pour adolescents. Sa participation à la quadrilogie U4 avec les  tomes Contagion et Jules.

Diplômée en histoire, elle a participé au projet Les Jalons de l’Histoire en tant qu’historienne et  animé ensuite pendant deux ans l’émission Les Tabous de l’histoire pour le site d’ARTE. 

Après avoir réalisé de nombreux documentaires et moyen-métrages elle se lance dans l’écriture grâce au soutien des éditions Gulf Stream. 

La trilogie historique fantastique Nina Volokovitch sorti en septembre 2012  la fera connaitre du public adolescent.

 

Pour aller plus loin

  • Dans la même collection que ce livre, on retrouve les biographies de Marie Curie et Cassius alias Mohammed Ali.
  • Lewis Carrie, Elles ont changé le monde, 60 portraits de femmes, éditions de l’imprévu, 2019,ISBN 979-1029502378, 18.95€

Par leur courage et leurs convictions, elles ont réussi à s’imposer dans un monde d’hommes.

  • Favoro Patrice, Ils et Elles ont changé le monde, De la Martinière jeunesse, 2016,ISBN 9782732476308, 21.50€

Parce qu’il n’ y a pas que des femmes au destin exceptionnel, ce livre retrace la vie de 50 personnalités allant de Marguerite Youcenar à Steeve Job en passant par Malala Yousfzai.

  • Bagieu, Pénélope, Culottées, Gallimard, 2016. Il est sorti en format poche il y a peu.

Récompensé par le grand prix américain de la BD Eisner, ce recueil célèbre des femmes met en avant le destin de femmes extraordinaires. Le tome 2 est sorti récemment.

  • Favelli Eva, Histoires du soir pour filles rebelles, Editions Les arènes, 2017, ISBN 978-2352046783, 19.90

100 destins de femmes héroïques  du monde entier, d’hier et d’aujourd’hui.  Il existe une version garçons : « Histoires pour les garçons qui veulent changer le monde ». Un tome est sorti récemment.

  • Videau Valérie, Les femmes qui ont fait bouger le monde, Hatier jeunesse, 2018, ISBN 978-2218754944, 18.90

Portrait illustrés de 50 femmes qui ont marqué le monde pour vivre leur rêve

  • Yousfzai Malala, « Moi, Malala, Je lutte pour l’éducation et je résiste au Talibans », 2016,Le livre de poche, 5.50€

 9 octobre 2012, Malala rentre de l’école lorsque, soudain, le bus scolaire s’arrête. Deux hommes armés lui tirent dessus. Son crime ? Avoir osé prétendre aux mêmes droits que les garçons, et avoir dénoncé les talibans qui incendient les écoles et interdisent aux jeunes filles le droit à l’éducation.

  • Dans la collection « Non.. » chez Actes Sud junior, on trouve les biographie de Marie Curie, Rosa Parks, Nelson Mandela, Martin Luther King et Olympe de Gouges
  • Les mots indispensables pour parler du sexisme, Syros, 2019, ISBN 978-2748526363,12€

Un abécédaire de 60 mots décrivant tous les mots liés au. sexisme. Il en existe un dans la même collection sur le thème du racisme.

  • Pique Emmanuelle, Je me défends du sexisme, Albin Michel jeunesse, 2018, ISBN 978-2226435156, 10€

Ce livre propose des exemples concrets (la répartition inégale de l’espace, les baisers forcés, les remarques dégradantes sur le physique, les viols…) et propose des outils pour élaborer une stratégie de parade, des « flèches de résistance », adaptées à chaque situation. Dans la même collection : Le racisme et le harcèlement.

Bonne lecture !

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Je veux manger ton pancréas

A l’occasion du festival «  les saisons Hanabi «  qui se déroule du 5 au 18 juin 2019 en France, je suis allée voir : « Je veux manger ton pancréas » Vous allez me dire « Euh, mais c’est quoi le titre bizarre de ce film ? » J’avoue ce titre ne fait pas rêver, mais il s’explique tout fait quand on a vu le film.

Initialement prévu pour une sortie en août prochain, le film d’animation sortira finalement en salles le 13 novembre en France. Je l’ai donc vu en avant-première en vostfr. 

« Je veux manger ton pancréas » est  l’adaptation en long métrage animé du roman Kimi no suizô o tabetai (Je veux manger ton pancréas) de Yoru Sumino sorti en 2018 au Japon et 2019 en France. Il est sorti en version live l’an dernier en France. Une adaptation en manga en 2 volumes, signée Idumi Kirihara, est parue dans le magazine Monthly Action de Futabasha d’août 2016 à mai 2017. 

L’histoire

L’histoire est racontée du point de vue du jeune homme alors qu’il trouve un journal intime dans un hôpital. Ce journal est celui de Sakura Yamauchi, qui souffre d’une maladie incurable du pancréas, et à qui il ne reste vraisemblablement plus que quelques mois à vivre. Elle souffre d’une maladie incurable et à part sa famille n’est au courant.  Il promet alors de garder le secret. Malgré leurs personnalités opposées, il décide de rester auprès de Sakura pour le temps qu’il lui reste à vivre. Sa rencontre avec ce garçon solitaire, introverti, fou de littérature va être une découverte pour les deux. Plus sa maladie avance, plus lui s’ouvre peu à peu au monde qui l’entoure.

(Désolée je n’ai pas trouvé de trailer en VOSTFR)

Un film touchant mais pas larmoyant

Cette histoire n’est pas sans rappeler L’écume des jours de Boris Vian où Colin fait son maximum pour Chloé atteinte elle-aussi de maladie incurable. Mais là où Colin est larmoyant, notre héros ici a totalement accepté la maladie de Sakura. 

Même si l’idée de la mort est présente tout le long, elle ne rend pas le film larmoyant. C’est une fin inéluctable qui arrive à tout le monde, juste plus ou moins tôt. On s’attarde ici sur le temps passé ensemble à profiter de la vie comme autant de ça de pris sur la maladie et la mort. Les couleurs sont lumineuses et l’ambiance musicale accompagne bien ces moments de découverte du monde (pour lui) et de réaliser ces rêves pour elle.

La fin n’est pas exactement celle attendue. D’ailleurs, elle est différente de celle du film en action live. Alors oui, on pleure les 20 dernières minutes. Mais on pleure non pas pour se lamenter sur la mort de Sakura (ce n’est même pas un spoil car dit maladie incurable dit mort certaine). On pleure sur le chagrin de ceux qui reste, sur le message postum-mortem, plein d’espoir que transmet Sakura. 

L’histoire est-elle gnagnan ? 

Contrairement à ce qu’on pourrait croire, on n’est pas dans une histoire d’amour, une romance. Leur relation est très chaste, même si toute leur classe est persuadée qu’ils sortent ensemble. On retrouve ici le bon vieux cliché qui veut qu’une simple amitié fille/garçon ne soit pas possible.

La scène de l’hôtel peut paraître puribonde pour des occidentaux, mais elle correspond aux codes sociaux japonais. Les relations à l’autre sont très codifiés, le contact physique n’est pas perçu pareil.

Alors oui, le film joue un peu sur les sentiments, mais toujours à bon escient. Mais il m’a toujours moins fait pleurer que Gen d’Hiroshima ou mon préféré : Le tombeau des lucioles.

 



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After

Quand on voyage, le temps passe plus vite en lisant. En avion, train, bus bateau ou hamac, je lis partout et à peu près tout et n’importe quoi.

Aujourd’hui, cher lecteur, nous allons partager ma lecture fou rire du jour : After d’Anna Todd.

Cette série de romans est dans la veine des Twilight et des 50 nuances de Grey. Il s’agit d’une Fan fiction écrit sur Wattpat. Pour la définir rapidement c’est un Harlequin en 5 tomes (4 pour la version anglo-saxon) mais avec des scènes de sexe explicites. L’image de la femme, de l’amour et du couple y est largement déformée. 

Mords moi !

On peut décrire Twilight de la façon suivante.

Tome 1 : « Oh qu’il est beau mon vampire phosphorescent ! « .

Le vampire en question s’introduit en douce dans la chambre de Bella pour la regarder dormir…Sérieusement qui dort avec un glaçon phosphorescent ? Et surtout depuis quand c’est romantique un mec qui s’introduit comme un voleur dans une chambre. Bon ok, dans Buffy contre les vampires, Angel fait la même chose…Mais justement on sent bien l’angoisse de Buffy…Là, Bellà, elle trouve cela normal !

Tome 2 :  » Snif ! mon vampire est parti…oh…un beau loup garou torse nu ! » Bella se console dans les bras du 1e loup-garou qui passe torse nu.

Hep ! oui il est beau mais revenons à nos moutons !

Tome 3 : « Mon vampire est revenu. Il m’a enfin mordu et on a un enfant. Ma fille de 5 ans est le grand amour de mon ex, le loup garou torse nu car…elle l’a touché »  (Petite note aux parents : ne jamais laisser sa fille caresser un chien sauf si vous le voulez comme gendre).

L’écriture est mauvaise, les personnages et l’histoire ne sont pas très travaillés. Bref, je n’ai pas pu aller plus loin que le tome 1. Ce qui est déjà bien plus que l’oeuvre suivante, encore plus mal écrit mais destiné à un public plus âgé : Cinquante nuances de Grey…

50 nuances d’ennui

L’histoire : Anastasia Steele, la vingtaine passée, jeune femme vierge et naïve, croise un beau gosse riche, Christian Grey avec des pratiques sexuelles…particulières. Le gars est tellement sûr de lui et de son charme qu’il lui fait signer un contrat d’exclusivité !

Son charme parlons-en. Il passe son temps à lui offrir des cadeaux chers et à la fliquer. A aucun moment il ne la considère comme une adulte, mais plus comme un objet sexuel de plus à mettre dans sa chambre bizarre.

Méthode de drague du psychopathe…

Vous me direz elle n’est pas très futée non plus. Qui accepterait que son amoureux choisisse son médecin, ce qu’elle doit manger, qui elle doit voir etc…Le Christian, là, il a tout d’un bon psychopathe.

Quand aux scènes dites crues, elles n’ont rien d’affriolantes. Même un Harlequin est plus suggestif ! Je ne vois pas bien où est le romantisme dans cette affaire que vous trouverez fort justement résumé ici. D’ailleurs, je vous invite à lire sa version parodique qui démontre bien l’absurdité de l’oeuvre : 50 nuisances d’Earl Grey.

Et après….

Venons en au thème du jour : After 

L’histoire :Dès son entrée à l’université, Tessa fait la connaissance d’Hardin, un étudiant britannique au charme dévastateur. Avec ses cheveux bouclés et ses tatouages, Hardin est aux antipodes de son amoureux actuel. Tessa ne peut nier son attirance pour lui: quand ils s’embrassent, elle chavire, consumée par le désir. Mais plus elle cherche à se rapprocher de lui, plus l’étudiant rebelle la repousse…, pour mieux la rattraper quand elle se résigne à prendre ses distances. Tessa est troublée par l’attitude condescendante d’Hardin, à la limite de la cruauté. Elle a déjà un compagnon parfait, qui ne souhaite que son bonheur. Pourquoi risquerait-elle de le perdre ? Qu’éprouve-t-elle vraiment pour Hardin: une attirance physique puissante, mais passagère, ou un amour sincère et profond ?

Cela c’est le résumé version éditeur de l’histoire. La mienne serait plutôt la suivante : 

Theresa/Tessa/Tessie, fan du look mémère entre à la fac. Elle est en « couple » avec son ami d’enfance, Noah. J’ai mis des guillemets car c’est un couple type élève de 6e, je te fais des bisous sur la bouche et c’est tout. Elle est vierge (et pas du signe astrologique hein !).  Alors évidemment quand elle rencontre à une soirée étudiante, le bad boy du coin, accessoirement fils du président de la fac qui lui fait du rentre dedans elle perd la tête (Attention spoil): 

1/ Le mec l’emmène en balade au bord de la rivière et hop elle perd sa petite culotte !

2/ Du coup, elle a un peu vite oublié son cher Noah et devient fétichiste des T-shirts noirs plus ou moins propres d’Hardin

3/ Comme dans 50 nuances de machin, le gars lui dégote un stage et ils emménagent ensemble 3 semaines après leur 1e rencontre.

4/ Tess a quasiment sa chambre chez les parents de son nouveau mec qui trouve ça normal de la voir débarquer tous les 4 matins.

5/ Hardin prend l’avion pour l’Angleterre comme on prend sa voiture pour aller faire ses courses 

6/ Tess a un look de fille bien coincée, découvre sa marque fringue préféré. A la longue c’est saoulant.

7/ Il lui fait des crises de jalousies à longueur de temps et …ils passent leur temps à s’engueuler.

8/ Ils consomment en 6 mois une quantité d’alcool assez considérable au point que je me suis demandé si le père alcoolique de Tessa n’était pas le plus sobre !

Bref je vais arrêter là sur l’histoire. Ce qui m’a vraiment gênée, c’est la temporalité. Entre le tome 1 et le tome 2 on s’attend à ce qu’il se soit presque passé 1 an et non ! Sur les 5 tomes, il ne se passe réellement que 6 mois ! Exception faite dans le tome 5 où les 30 dernières pages sont de gros gros sauts temporels : 5 ans plus tard, 10 ans plus tard etc… 5 tomes c’est long pour mettre en place des personnages. Cette fin m’a fait un peu penser à la fin d’Harry Potter. Un sentiment de truc bâclé.

Je comprends qu’un Harlequin un peu plus chaud que le roman sentimental habituel attire. Ce n’est pas si mal écrit que ça. L’alternance de narrateur est une bonne idée même si pour moi Tessa reste nunuche. Il y a un petit côté conte de fées noir. Il faut que cela finisse bien malgré les malheurs d nos héros. Même dans la pire situation, Tessa a une bonne étoile. A ce stade là moi, je sais pas qu’elle joue au loto !

Et après le film ?

Je n’ai pas vu le film et je n’en ai pas envie. Je ne vois pas bien comment rendre cette histoire gnagnan dynamique et intéressante à l’écran. J’ai même l’impression qu’ils ont du légèrement modifier l’histoire pour avoir un scénario valable.

Je vous laisse juger de cette affaire !

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Nous n’étions seulement des enfants

Il m’arrive rarement d’écrire sur un livre. Il m’arrive rarement aussi de lire des récits. Et celui-là ne m’a pas déçu. Nous n’étions seulement des enfants de Rachel Jedinak est paru aux éditions Fayard en septembre 2018.

J’ai reçu ce livre dans le Swap sur le centenaire de la 1e Guerre mondiale. Il est certes  hors période mais cela n’a pas d’importance.

Il se lit facilement. Il donne pas une image noire de l’enfance de la petite Rachel. Malgré la gravité du sujet, elle met en avant des valeurs telle que l’amour, la famille et l’espoir. Ce livre est un formidable exercice de mémoire. A mettre entre les mains de nos élèves de collège ou lycée les yeux fermés.

L’histoire

Juin 1939. La petite Rachel Psankiewitz vit à Paris, rue Duris. Elle vit heureuse avec ses parents et sa sœur dans un modeste appartement. Ses parents, juif polonais réfugiés en France sont aimants. Son enfance est douce et pleine des rires et des chants après les repas familiaux. Mais la guerre rattrape cette petite fille qui, sans vous dévoiler toute son histoire, y perd une partie de sa famille et sa candeur.

L’auteur

Rachel Jedinak est une des rares rescapées de  la rafle du Vel’ d’hiv’ le 16 juillet 1942. Elle est la présidente du comité Tlemcem qui réhabilite la mémoire des enfants disparus au cours de la Seconde Guerre mondiale.

Elle a cœur de faire vivre la mémoire de tous ces enfants disparus à cette époque. Elle intervient souvent dans les établissement scolaires et c’est notamment grâce à elle que de nombreuses plaques du souvenir ont été mis dans les écoles, les collège et lycée de la région parisienne.

La voici en interview

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